Ancienne cité seigneuriale, Rochefort rappelle son origine de diverses façons : un village dans la forêt, blotti au pied d’une butte sous la protection de l’église, des vestiges de fortifications et d’un château fort sur la colline de Normont construit au XIe par GuI le Rouge, seigneur de Rochefort. Les ruines sont encore visibles aujourd’hui.
S’il fut un personnage capital dans l’histoire de Rochefort, c’est bien Gui de Monthléry, dit le Rouge, sénéchal de France, comte de Rochefort-en-Yvelines, seigneur de Bréthencourt, de Gometz-Le-Châtel, de Châteaufort, de Crécy-en-Brie et châtelain de Gournay-sur-Marne. On ignore la date exacte de sa naissance, probablement entre 1040 et 1050. Il était de second fils de Gui de Monthléry et d’Hodierne de Gometz. La date de sa mort se situe entre 1107 et 1113. Il participa à la première croisade et fit construire le château à son retour.
Véritable oppidium gaulois, ce château fort est placé comme l’aire de l’aigle, au sommet et à l’extrémité d’une abrupte colline. La partie supérieure est d’assez fraîche date ; mais la partie inférieure remonte aux Gaulois. Aussi est-ce avec intérêt que l’archéologie considère ces murs d’une épaisseur de près de deux mètres, ces longues assises de pierres disposées en feuille de fougère ou en arrêtes de poisson (opus spicatum), signes caractéristiques de la période gallo-romaine. Mais là où surtout, le visiteur comprend quel devait être la puissance militaire de cette forteresse, c’est lorsque, monté sur le sommet des ruines, il regarde à ses pieds et découvre un précipice où les roches les plus énormes se mêlent à la verdure et aux lilas, ou bien, contemplant l’horizon qui ici se confond avec le ciel, se perd dans ce qui reste de l’antique forêt de l’Yveline. Cette forteresse subit des fortunes diverses. Il semble qu’elle fut détruite en 1428, abandonnée après les guerres de religion. Témoin de l’histoire du village, elle mérite que l’on s’attèle à sa restauration et à la mise en valeur de son riche patrimoine architectural et archéologique.
Au mois d’août 2021, à l’initiative de la commune et sous l’égide du Parc Naturel de la Vallée de Chevreuse, une équipe de bénévoles de l’association « Etudes et Chantiers Île-de-France » se sont attelés à dégager la végétation pour permettre l’étude archéologique prévue dans un second temps. Celle-ci ne sera possible qu’une fois le terrain totalement dégagé des souches qui l’envahissent. Une première étape dans le projet de restauration de ce patrimoine exceptionnel.
Le débroussaillage par l’association « Etudes et Chantiers Île-de-France » a débuté en août 2021, et se poursuit chaque été depuis.
Les 6 personnes de l’association sont hébergées par la commune et travaillent pendant 15 jours pour dégager la végétation sur une partie du terrain.
Cliquez ici pour obtenir la vidéo prise pendant ces travaux